Muscles et fosse axillaire

Fosse axillaire

La région ou fosse axillaire (creux axillaire) est l'espace pyramidal situé à la jonction du bras et du thorax, en dessous de l'articulation scapulo-humérale et au-dessus du fascia axillaire. La fosse axillaire offre une voie de passage ou un « centre de distribution », habituellement protégé par le membre supérieur en adduction, aux formations vasculo-nerveuses destinées à celui-ci. À partir de ce centre de distribution les structures vasculo-nerveuses passent ( 1 ) supérieurement, via le canal cervico-axillaire vers (ou de) la racine du cou, (2) vers l'avant, via le triangle clavi-pectoral, vers la région pectorale, (3) vers le bas et latéralement, vers le membre lui-même, (4) postérieurement, via l'espace quadrangulaire, vers la région scapulaire, (5) inférieurement et médialement, le long de la paroi thoracique, vers les muscles axio-appendiculaires, placés inférieurement (dentelé antérieur et grand dorsal). La forme et les dimensions de la fosse axillaire varient avec la position du bras ; elle disparaît presque complètement lorsque le bras est en abduction complète, une position dans laquelle son contenu est vulnérable. Un chatouillement entraîne, chez beaucoup de personnes, un réflexe qui ramène rapidement le membre en position de protection contre une menace d'invasion.

La fosse axillaire possède un apex, une base et quatre parois, dont trois sont musculaires :

  • L'apex de la fosse axillaire, le canal cervico-axillaire, la voie de communication avec le cou, est délimité par la 1re côte, la clavicule et le bord supérieur de la scapula ; les artères, les veines, les lymphatiques et les nerfs traversent cette ouverture supérieure de la fosse axillaire pour entrer dans le bras ou en sortir.
  • La base de la fosse axillaire est formée par la peau concave, le tissu sous-cutané et le fascia axillaire (profond) s'étendant du bras à la paroi thoracique (approximativement le niveau de la 4e côte), formant la fosse axillaire. La base de l'aisselle ou fosse axillaire est limitée par les plis axillaires antérieur et postérieur, la paroi thoracique et la face médiale du bras.
  • La paroi antérieure de la fosse axillaire a deux couches ; elle est formée par les muscles grand pectoral et petit pectoral ainsi que par les fascias pectoral et clavi-pectoral qui leur sont associés. Le pli axillaire antérieur est la partie la plus inférieure de la paroi antérieure ; il peut être pincé entre les doigts ; il est constitué par le muscle grand pectoral qui fait un pont entre la paroi thoracique et l'humérus avec la peau qui le recouvre.
  • La paroi postérieure de la fosse axillaire est principalement constituée par la scapula, recouverte sur sa face antérieure par le muscle subscapulaire et, dans sa partie inférieure par les muscles grand rond et grand dorsal. Le pli axillaire postérieur, la partie la plus inférieure de la paroi postérieure, peut être saisi. Il s'étend nettement plus bas que la paroi antérieure et est formé par le grand dorsal, le grand rond et la peau qui les recouvre.
  • La paroi médiale de la fosse axillaire est formée par la paroi thoracique (de la 1re à la 4e côte, y compris les muscles intercostaux), recouverte par le muscle dentelé antérieur.
  • La paroi latérale de la fosse axillaire, étroite, correspond au sillon intertuberculaire de l'humérus (gouttière bicipitale).

La fosse axillaire renferme les vaisseaux sanguins axillaires (a. axillaire et ses branches, v. axillaire et ses affluents), des vaisseaux lymphatiques et plusieurs groupes de nœuds lymphatiques axillaires, le tout enrobé dans la graisse axillaire. La fosse axillaire contient également de gros nerfs représentés par les faisceaux (troncs secondaires) du plexus brachial et leurs branches, un réseau de nerfs interconnectés qui passent du cou dans le membre supérieur. Dans leur partie proximale, ces éléments vasculo-nerveux sont entourés d'une gaine aponévrotique, la gaine axillaire.


RÉSUMÉ RÉCAPITULATIF.

La fosse axillaire est pyramidale, un compartiment limité par des fascias (centre de distribution) qui livre passage ou qui abrite des « utilités » servant à vasculariser, drainer ou à communiquer avec le membre supérieur. Bien que ces structures soient normalement protégées par le bras, les formations axillaires sont vulnérables lorsque celui-ci est en abduction. Un chatouillement entraîne chez nous le réflexe de ramener rapidement le bras en position de protection contre une menace. Les formations sont engainées dans une enveloppe (gaine axillaire) et dans une matrice protectrice (graisse axillaire) qui permettent une flexibilité ; elles sont entourées par les parois musculo-squelettiques. De la fosse axillaire, les structures neuro-vasculaires pénètrent dans le membre supérieur ou en sortent, y compris dans les régions pectorale, scapulaire et subscapulaire.